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Productrice de veaux de lait du Québec

31 janvier 2021

Quand on choisit le veau de lait du Québec, on peut sentir la passion du producteur jusque dans nos assiettes! Mais une journée dans les bottines des producteurs de veaux, ça ressemble à quoi? Amélie Robichaud, propriétaire de la ferme Amé-Pierre S.E.N.C. à Tingwick, nous partage son quotidien.

 

Pourquoi êtes-vous devenue éleveuse de veaux? Comment ce choix de vie s’est-il présenté à vous?

Quand j’ai rencontré mon conjoint, Pierre-André Arès, il me faisait déjà part de son rêve d’avoir un jour une ferme d’élevage de veaux de lait. Il avait fait un stage dans ce domaine alors qu’il étudiait en Production de bovins de boucherie à l’ITA de Saint-Hyacinthe. C’est environ sept ans plus tard, en 2009, qu’après plusieurs visites, recherches et appels, nous nous sommes lancés à pieds joints dans cette aventure en achetant une ferme en fonction, laissant derrière nous nos domaines respectifs, une entreprise en excavation pour Pierre-André et l’enseignement des sciences et technologies au secondaire pour moi. Cela fera donc 12 ans au printemps que nous sommes producteurs!

 

Quelle est la capacité de votre ferme? Quelle est votre production annuelle de veaux?

Nous avons 560 places-veaux et nous produisons entre 1 000 et 1 200 veaux par année.

 

Décrivez-nous une journée type dans la vie d’une éleveuse de veaux.

Deux fois par jour, nous faisons le train, ce qui implique de distribuer une ration de lait (mélange de poudre de lait et d’eau) suivie d’une ration d’un mélange de grains et de paille de blé à nos veaux. Nos installations ne sont pas automatisées, presque tout est à l’huile de bras. Pierre-André prépare le lait en continu alors que je le distribue aux veaux. Nous faisons également une tournée, matin et soir, pour vérifier le bien-être des veaux et les soigner au besoin.

 

Est-ce que certains membres de votre famille travaillent avec vous?

Nous n’avons pas d’employés, mais maintenant que nos fils sont plus vieux, nous leur confions de plus en plus de tâches, selon leurs intérêts. Ils nous aident au démarrage et aux transferts des veaux, à faire diverses petites réparations, à distribuer le grain, à fendre et corder du bois, etc. Nous essayons de mettre à profit les compétences de chacun!

 

Qu’aimez-vous le plus dans votre travail?

C’est certainement le contact avec les animaux, la liberté d’organiser mon horaire et la diversité des tâches. J’aime aussi le travail d’équipe avec mon conjoint et la complémentarité de nos aptitudes, qui se poursuit même à la maison. J’aime être chez moi et travailler à améliorer notre condition autant pour les animaux que pour ma famille!

 

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier en tant qu’éleveuse de veaux?

D’être productrice tout simplement! C’était le rêve de mon conjoint et aujourd’hui, je ne me verrais pas faire autre chose. Au départ, très peu de gens nous ont encouragés dans notre projet, mais d’avoir persévéré, malgré tous les obstacles, et de pouvoir démontrer à nos enfants que la citation « À cœur vaillant, rien d’impossible! » est vraie, c’est une grande fierté!

 

En quoi le veau du Québec se distingue-t-il des autres viandes?

C’est une viande locale de grande qualité, alimentée par des produits d’ici et qui permet à plusieurs familles de subvenir à leurs besoins. De plus, au Québec, nous avons des normes beaucoup plus strictes qu’ailleurs en ce qui concerne le bien-être animal, l’utilisation d’antibiotiques et l’environnement.